Borghese - Le Prince noir des hommes torpille.
Première partie
Un personnage fort :
Borghese est né le 16 Juin 1906 à Rome. Héritier du Pape Paul V, né Camille Borghese, monsieur Pauline Napoléon ! Son père était diplomate depuis 1870, son oncle, Scipion Borghese était lui, un célèbre explorateur, bien connu pour ces voyages en Chine.
Jeune aristocrate, Borghese a eu une jeunesse facile, il partageait son temps entre tennis, équitation, judo et natation, un sport ou il détenait des capacités particulières du un physique particulièrement affuté.
Malgré son statut, la politique et la royauté ne le fascine pas, pas plus que les études, ce qui lui empêchera de devenir diplomate comme son père le souhaitait.
A l’âge de 15 ans, Borghese a fini ses études secondaires, il se retrouve devant une prise de décision, choisir entre le clergé ou l’armée, les 2 seules disciplines dignes d’un aristocrate ayant loupé ses études…
Cependant, Borghese n’a pas plus de prédisposition pour la religion que pour l’armée, seulement, compte tenu de son physique hors norme, il passe les concours le l’Académie Royal Navale et est admis.
Borghese est séduit par la marine à cause du prestige dont elle jouit à l’époque, en revanche, c’est avec un certain détachement qu’il suit sa formation…
En fin de première année, le prince redouble, Borghese le vit relativement mal et cet événement va être un véritable choc qui va déclencher en Borghese un changement d’attitude flagrant, pour finalement devenir un élément de pointe.
Le tempérament de chef de Borghese additionné à sa facilité d’élocution va lui permettre de se faire entendre, diriger et animer. Une véritable mutation à eu lieu, de calme, nonchalant, il est à présent devenu autoritaire, cassant.
Quelques années passent, Borghese, fort en gueule et caractériel, commence à se poser des questions sur le corps qu’il occupe, il estime que l’Académie naval est sclérosée et se prend à rêver de la moderniser. Bien qu’aristocrate, Borghese met toute sa robustesse, son courage et sa force physique au service des ses camarades plus faibles, victimes de brimades et de bizutage en tout genre. Borghese n’aimait pas l’injustice, il créé donc un groupe de gros bras afin de lutter contre les éléments opprimés au sein de l’Académie naval et corrige à coup de poing et de pied les agresseurs. Le coup de pied facile, Borghese hérite de son surnom « Coup de pied au cul porte chance », qui le suivra durant toute sa carrière.
Sportif, Borghese n’a pas abandonné les disciplines qu’il affectionne, entre 1923 et 1928, il fait parti chaque année de l’équipe de l’Académie navale qui remporta la fameuse régate de Corso. Il se distinguera également en judo, escrime et football.
Juin 1928, Borghese termine ses études et obtient son brevet d’aspirant, à 22 ans Borghese est déjà à maturité physique et intellectuelle, il est grand, bien bâti, le visage bronzé, impeccablement coiffé…l’esprit vif, cinglant à souhait, parlant 4 langue couramment…il plait aux femmes et ne dénote pas dans les salons de la haute société livournaise.
Les six années d’école navale n’ont pas atténué la fougue de Valerio, embarqué sur un contre torpilleur comme remplaçant d’officier de seconde classe, il se fait apostropher par son commandant, au cours d’une manœuvre d’amarrage qu’il dirige avec non chalance…
« Réveillez-vous jeune homme ! » lui crie son supérieur.
Borghese se retourne calmement et lui répond :
« Ne nous énervons pas. Du clame bonhomme ! »
Borghese est mis aux arrêts.
Malgré cet épisode, Borghese reste convaincu que la marine a besoin d’être dépoussiérée et mérite d’être dirigé par de plus jeunes officiers, vifs et dynamiques. Avec cet état d’esprit, Valerio se heure rapidement au conservatisme bureaucratique que le fascisme au pouvoir n’a pas su faire bouger. Suite à ce constat Valerio choisira de passer son brevet de scaphandrier (obtenu en 1939) de grands fonds, l’arme sous marine, une spécialité de la marine uniquement recherchée par les jeunes officiers courageux et sportifs.
Il confia d’ailleurs à son ami Toschi qu’il souhaitait à travers se brevet saisir une chance de réaliser quelques une de ses idées pour échapper aux « marins de Venise » (les vieux marins de l’état major).
Promu enseigne de vaisseau en 1930 après avoir été officié second à bord d’un sous marin, il fut désigner l’année suivante professeur à l’école de navigation sous-marine de Pola.
Un nouveau post, qui va de nouveau lui permettre d’exprimer sa façon très particulière de se libérer des contraintes administratives.
En 1927, Borghese rencontre une jeune comtesse lors d’un bal donné à Livourne. Elle lui correspond, issue de la bourgeoisie et dotée d’une fougue commune à celle du Prince, il décide de l’épousée. Cependant, le protocole de la marine de l’époque exige le consentement du roi…
Les mois s’écoulent, Borghese n’obtient toujours pas de réponse. Il décide donc, fidèle à lui même, de se marier sans avoir eu le consentement du roi. La cérémonie à lieu et Borghese et sa jeune épouse prennent la fuite, ses amis officiers lui ont rapporté qu’ils avaient reçu l’ordre de le mettre aux arrêts.
Toschi à raconter, dans quel état cet événement à mis l’état major, les ordres d’arrestation contre Borghese se succédaient, cependant, personne ne voulait les exécuter…Le consentement du roi arrive enfin, la fougue de l’état major se calme, Borghese sera tout de même mis aux arrêts, pour le principe...
Montée en puissance.
Borghese est nationaliste et patriote convaincu, de nouvelles ambitions naissent en lui, après 10 ans de fascisme, il pense que le temps est venu de passer au rétablissement, aux réformes, surtout dans l’armée…
A cette époque, Mussolini vient de reprendre personnellement en main les ministères de la guerre, de l’aviation et de la marine, ce dernier décide rapidement de moderniser le matériel.
Borghese adhère rapidement aux façons de faire de Mussolini, qui finalement réalise les rêves de Borghese de voir la Marine dépoussiérée, à cela s’ajoute un nouvel intérêt, suivre la politique extérieur de l’Italie.
7 janvier 1935, Mussolini signe les accords franco-italiens destinés à ouvrir une nouvelle ère de collaboration. Dans cette conjoncture, la France cède à l’Italie des territoires africains, légitimant ainsi la vocation colonialiste de l’Italie.
Suite à cet événement, Mussolini prend très vite confiance est décide de jeter son dévolu sur l’Ethiopie, nous sommes le 29 janvier 1935.
Pendant que Mussolini envoie des troupes en Ethiopie, ce dernier néglige les autres problèmes, la France et l’Angleterre se retrouvent dans une position délicate, l’Ethiopie est membre de la Société des Nations et les 2 pays précités, ne peuvent donc pas laisser ce pays se faire détruire par une agression. De l’autre côté, Mussolini est utile face à Hitler. Que faire ? Le 10 septembre, les services secrets italiens remontent à Mussolini, que la Home Fleet britannique est positionnée en méditerranée, Mussolini n’y croit pas, il lance ses troupes en Ethiopie.
La Marine italienne est mise en alerte pour contrer une éventuelle riposte britannique. Les officiers italiens sont inquiets, comment résister à la force d’un tel pays, la flotte britannique est la plus imposante.
A la Spezia, cette menace devient vite LE sujet dans le carré des officiers.
Suez ne doit pas être bloqué, les cargos se verraient vite arrêtés, l’Italie se retrouverait ainsi en autarcie commerciale, la famine pourrait vite apparaître…
Borghese approuve cette thèse.
« L’Italie ne dispose que de croiseurs, seul les submersibles peuvent donner de l’espoir, sauf si la France s’en mêle, l’aventure semble hasardeuse et la lutte inégale ».
Toujours pessimiste lui dit on.
« Le matériel n’est pas prêt, depuis le dernier conflit, l’état major n’a pas su trouver d’idées originales, à croire que vous voulez perdre chaque nouvelle guerre que l’Italie entreprend ».
Le ton est cinglant, depuis sa sorte de ‘académie navale, Valerio n’a rien perdu de son été d’esprit.
Dans un coin, Tesei, petit homme brun, avec une fine moustache écoute avec attention. Tesei est alors seconde classe des constructions navales, tout comme le géant Toschi.
Tesei ferme les yeux et réfléchit. Les cuirassés de 35000 tonnes ne sont qu’à l’état de projet et pour les autres navires, ils ont en réfections. Borghese à raison dit il, rien de sérieux n’a été entrepris depuis 1918.
En bout de table un Midship lance :
« L’aviation à des équipe de volontaire de la mort, elle se chargera des cuirassés britanniques, nos navires d’assaut auront du travail… »
Borghese ironise : « c’est effectivement à la marine que revient de lutter sur mer ». Sur ces paroles, Valerio se lève et quitte la tablée.
Les conversations reprennent, après le déjeuner, Tesei prend à part Toschi et lui dit :
« As-tu entendu les réflexion de ton ami Borghese ? Sous forme de boutade, il dit la vérité, la marine doit combattre la marine, grâce à lui une idée me revient, tu souviens tu de Viribis Unitis ? Coulé dans le port de Cola ? »
C’était en automne 1918, cette aventure appartient aux fastes de l’histoire navale de tous les temps et de tous pays. L’armée autrichienne venait de se faire écraser, cependant il restait de gros navires de combat à flot. Le major Raphael Rosseti, ingénieur des constructions navales et le médecin Raphael Paollucci effectuèrent dans les derniers jours de la guerre, l’accès à l’immortalité :
Le 31 octobre 1918, ils furent transportés par une vedette au large de Pola. Une torpille, fixée de long du bord, fut chevauchée par les 2 hommes et fut mise à l’eau avant de disparaitre dans le fond.
La torpille était chargée de TNT magnétique afin de coller aux coques des navires.
La torpille était propulsée par air comprimé à 250 kgs, assurant ainsi une autonomie confortable.
L’engin faisait 8m30 de long, pesé 1 tonne et demi et filé 2 nœud. Il pouvait plonger ou faire surface mais avançait ordinairement au raz de l’eau.
Il s’agissait bien d’une torpille, mais pilotée par des hommes, une chose vivante, un centaure de la mer……
Paollucci et Rosseti gouvernaient l’engin en étendant les jambes dans l’eau telle des rames. Ils franchirent les différents barrages obstruant le port afin d’atteindre le Viribus Unitis et fixèrent leurs charges. Le lendemain matin, à 6h44, le Viribus Unitis frémis de l’étrave à la poupe. L’entreprise audacieuse des hommes venait de réussir.
Tel est le modèle dont Tesei et Toschi veulent s’inspirer dans leurs recherches, c’est décidé, ils vont entreprendre la construction d’un engin d’un genre nouveau.
Première partie
Un personnage fort :
Borghese est né le 16 Juin 1906 à Rome. Héritier du Pape Paul V, né Camille Borghese, monsieur Pauline Napoléon ! Son père était diplomate depuis 1870, son oncle, Scipion Borghese était lui, un célèbre explorateur, bien connu pour ces voyages en Chine.
Jeune aristocrate, Borghese a eu une jeunesse facile, il partageait son temps entre tennis, équitation, judo et natation, un sport ou il détenait des capacités particulières du un physique particulièrement affuté.
Malgré son statut, la politique et la royauté ne le fascine pas, pas plus que les études, ce qui lui empêchera de devenir diplomate comme son père le souhaitait.
A l’âge de 15 ans, Borghese a fini ses études secondaires, il se retrouve devant une prise de décision, choisir entre le clergé ou l’armée, les 2 seules disciplines dignes d’un aristocrate ayant loupé ses études…
Cependant, Borghese n’a pas plus de prédisposition pour la religion que pour l’armée, seulement, compte tenu de son physique hors norme, il passe les concours le l’Académie Royal Navale et est admis.
Borghese est séduit par la marine à cause du prestige dont elle jouit à l’époque, en revanche, c’est avec un certain détachement qu’il suit sa formation…
En fin de première année, le prince redouble, Borghese le vit relativement mal et cet événement va être un véritable choc qui va déclencher en Borghese un changement d’attitude flagrant, pour finalement devenir un élément de pointe.
Le tempérament de chef de Borghese additionné à sa facilité d’élocution va lui permettre de se faire entendre, diriger et animer. Une véritable mutation à eu lieu, de calme, nonchalant, il est à présent devenu autoritaire, cassant.
Quelques années passent, Borghese, fort en gueule et caractériel, commence à se poser des questions sur le corps qu’il occupe, il estime que l’Académie naval est sclérosée et se prend à rêver de la moderniser. Bien qu’aristocrate, Borghese met toute sa robustesse, son courage et sa force physique au service des ses camarades plus faibles, victimes de brimades et de bizutage en tout genre. Borghese n’aimait pas l’injustice, il créé donc un groupe de gros bras afin de lutter contre les éléments opprimés au sein de l’Académie naval et corrige à coup de poing et de pied les agresseurs. Le coup de pied facile, Borghese hérite de son surnom « Coup de pied au cul porte chance », qui le suivra durant toute sa carrière.
Sportif, Borghese n’a pas abandonné les disciplines qu’il affectionne, entre 1923 et 1928, il fait parti chaque année de l’équipe de l’Académie navale qui remporta la fameuse régate de Corso. Il se distinguera également en judo, escrime et football.
Juin 1928, Borghese termine ses études et obtient son brevet d’aspirant, à 22 ans Borghese est déjà à maturité physique et intellectuelle, il est grand, bien bâti, le visage bronzé, impeccablement coiffé…l’esprit vif, cinglant à souhait, parlant 4 langue couramment…il plait aux femmes et ne dénote pas dans les salons de la haute société livournaise.
Les six années d’école navale n’ont pas atténué la fougue de Valerio, embarqué sur un contre torpilleur comme remplaçant d’officier de seconde classe, il se fait apostropher par son commandant, au cours d’une manœuvre d’amarrage qu’il dirige avec non chalance…
« Réveillez-vous jeune homme ! » lui crie son supérieur.
Borghese se retourne calmement et lui répond :
« Ne nous énervons pas. Du clame bonhomme ! »
Borghese est mis aux arrêts.
Malgré cet épisode, Borghese reste convaincu que la marine a besoin d’être dépoussiérée et mérite d’être dirigé par de plus jeunes officiers, vifs et dynamiques. Avec cet état d’esprit, Valerio se heure rapidement au conservatisme bureaucratique que le fascisme au pouvoir n’a pas su faire bouger. Suite à ce constat Valerio choisira de passer son brevet de scaphandrier (obtenu en 1939) de grands fonds, l’arme sous marine, une spécialité de la marine uniquement recherchée par les jeunes officiers courageux et sportifs.
Il confia d’ailleurs à son ami Toschi qu’il souhaitait à travers se brevet saisir une chance de réaliser quelques une de ses idées pour échapper aux « marins de Venise » (les vieux marins de l’état major).
Promu enseigne de vaisseau en 1930 après avoir été officié second à bord d’un sous marin, il fut désigner l’année suivante professeur à l’école de navigation sous-marine de Pola.
Un nouveau post, qui va de nouveau lui permettre d’exprimer sa façon très particulière de se libérer des contraintes administratives.
En 1927, Borghese rencontre une jeune comtesse lors d’un bal donné à Livourne. Elle lui correspond, issue de la bourgeoisie et dotée d’une fougue commune à celle du Prince, il décide de l’épousée. Cependant, le protocole de la marine de l’époque exige le consentement du roi…
Les mois s’écoulent, Borghese n’obtient toujours pas de réponse. Il décide donc, fidèle à lui même, de se marier sans avoir eu le consentement du roi. La cérémonie à lieu et Borghese et sa jeune épouse prennent la fuite, ses amis officiers lui ont rapporté qu’ils avaient reçu l’ordre de le mettre aux arrêts.
Toschi à raconter, dans quel état cet événement à mis l’état major, les ordres d’arrestation contre Borghese se succédaient, cependant, personne ne voulait les exécuter…Le consentement du roi arrive enfin, la fougue de l’état major se calme, Borghese sera tout de même mis aux arrêts, pour le principe...
Montée en puissance.
Borghese est nationaliste et patriote convaincu, de nouvelles ambitions naissent en lui, après 10 ans de fascisme, il pense que le temps est venu de passer au rétablissement, aux réformes, surtout dans l’armée…
A cette époque, Mussolini vient de reprendre personnellement en main les ministères de la guerre, de l’aviation et de la marine, ce dernier décide rapidement de moderniser le matériel.
Borghese adhère rapidement aux façons de faire de Mussolini, qui finalement réalise les rêves de Borghese de voir la Marine dépoussiérée, à cela s’ajoute un nouvel intérêt, suivre la politique extérieur de l’Italie.
7 janvier 1935, Mussolini signe les accords franco-italiens destinés à ouvrir une nouvelle ère de collaboration. Dans cette conjoncture, la France cède à l’Italie des territoires africains, légitimant ainsi la vocation colonialiste de l’Italie.
Suite à cet événement, Mussolini prend très vite confiance est décide de jeter son dévolu sur l’Ethiopie, nous sommes le 29 janvier 1935.
Pendant que Mussolini envoie des troupes en Ethiopie, ce dernier néglige les autres problèmes, la France et l’Angleterre se retrouvent dans une position délicate, l’Ethiopie est membre de la Société des Nations et les 2 pays précités, ne peuvent donc pas laisser ce pays se faire détruire par une agression. De l’autre côté, Mussolini est utile face à Hitler. Que faire ? Le 10 septembre, les services secrets italiens remontent à Mussolini, que la Home Fleet britannique est positionnée en méditerranée, Mussolini n’y croit pas, il lance ses troupes en Ethiopie.
La Marine italienne est mise en alerte pour contrer une éventuelle riposte britannique. Les officiers italiens sont inquiets, comment résister à la force d’un tel pays, la flotte britannique est la plus imposante.
A la Spezia, cette menace devient vite LE sujet dans le carré des officiers.
Suez ne doit pas être bloqué, les cargos se verraient vite arrêtés, l’Italie se retrouverait ainsi en autarcie commerciale, la famine pourrait vite apparaître…
Borghese approuve cette thèse.
« L’Italie ne dispose que de croiseurs, seul les submersibles peuvent donner de l’espoir, sauf si la France s’en mêle, l’aventure semble hasardeuse et la lutte inégale ».
Toujours pessimiste lui dit on.
« Le matériel n’est pas prêt, depuis le dernier conflit, l’état major n’a pas su trouver d’idées originales, à croire que vous voulez perdre chaque nouvelle guerre que l’Italie entreprend ».
Le ton est cinglant, depuis sa sorte de ‘académie navale, Valerio n’a rien perdu de son été d’esprit.
Dans un coin, Tesei, petit homme brun, avec une fine moustache écoute avec attention. Tesei est alors seconde classe des constructions navales, tout comme le géant Toschi.
Tesei ferme les yeux et réfléchit. Les cuirassés de 35000 tonnes ne sont qu’à l’état de projet et pour les autres navires, ils ont en réfections. Borghese à raison dit il, rien de sérieux n’a été entrepris depuis 1918.
En bout de table un Midship lance :
« L’aviation à des équipe de volontaire de la mort, elle se chargera des cuirassés britanniques, nos navires d’assaut auront du travail… »
Borghese ironise : « c’est effectivement à la marine que revient de lutter sur mer ». Sur ces paroles, Valerio se lève et quitte la tablée.
Les conversations reprennent, après le déjeuner, Tesei prend à part Toschi et lui dit :
« As-tu entendu les réflexion de ton ami Borghese ? Sous forme de boutade, il dit la vérité, la marine doit combattre la marine, grâce à lui une idée me revient, tu souviens tu de Viribis Unitis ? Coulé dans le port de Cola ? »
C’était en automne 1918, cette aventure appartient aux fastes de l’histoire navale de tous les temps et de tous pays. L’armée autrichienne venait de se faire écraser, cependant il restait de gros navires de combat à flot. Le major Raphael Rosseti, ingénieur des constructions navales et le médecin Raphael Paollucci effectuèrent dans les derniers jours de la guerre, l’accès à l’immortalité :
Le 31 octobre 1918, ils furent transportés par une vedette au large de Pola. Une torpille, fixée de long du bord, fut chevauchée par les 2 hommes et fut mise à l’eau avant de disparaitre dans le fond.
La torpille était chargée de TNT magnétique afin de coller aux coques des navires.
La torpille était propulsée par air comprimé à 250 kgs, assurant ainsi une autonomie confortable.
L’engin faisait 8m30 de long, pesé 1 tonne et demi et filé 2 nœud. Il pouvait plonger ou faire surface mais avançait ordinairement au raz de l’eau.
Il s’agissait bien d’une torpille, mais pilotée par des hommes, une chose vivante, un centaure de la mer……
Paollucci et Rosseti gouvernaient l’engin en étendant les jambes dans l’eau telle des rames. Ils franchirent les différents barrages obstruant le port afin d’atteindre le Viribus Unitis et fixèrent leurs charges. Le lendemain matin, à 6h44, le Viribus Unitis frémis de l’étrave à la poupe. L’entreprise audacieuse des hommes venait de réussir.
Tel est le modèle dont Tesei et Toschi veulent s’inspirer dans leurs recherches, c’est décidé, ils vont entreprendre la construction d’un engin d’un genre nouveau.