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Borghese - Le Prince noir des hommes torpille - PART II

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Borghese - Le Prince noir des hommes torpille.

Seconde partie



Mussolini est libéré, La decima MAS va renaitre de ses cendres :

Le 12 Sept, Mussolini est libéré par un commando allemand (des hommes K) dirigé par le terrible Otto Skorzeny, colonel SS…
De son côté, Borghese à rallié les allemands, de sa propre initiative. La decima MAS apprend la libération de Mussolini via les journaux, cet événement ne change en rien leur convictions, ils veulent continuer à se battre pour leur patrie, donc à côté des allemands. Borghese est à Berlin, un point le tient à cœur, remettre sur pied opérationnellement la Decima MAS au côté des actes offensifs des allemands en méditerranée. La relation entre Borghese et l’état major allemand est excellent et quelques entretiens permettront vite de rassurer Borghese sur son futur avenir opérationnel, ainsi que celle de son unité spéciale. Mussolini a rejoint l’Italie, à Salo et y constitue son nouveau quartier général, celui de sa politique fasciste républicaine. Le grand amiral Doenitz ordonne alors à Borghese de s’y rendre afin de lui présenter son rapport, Borghese est réticent à cette ordre, mais il encaisse.
Le 15 Sept, il a proposé aux allemands de poursuivre la guerre sous leur autorité à la tête de la Decima MAS, Borghese avait toujours rêvé d’une autonomie complète et le voilà dans l’obligation de travailler sous la responsabilité des allemand, il va devoir apprendre cette information au Duce.

Mussolini reçoit Borghese le 23 Sept, un accueil chaleureux malgré que le Duce est très au fait des pensées de Borghese sur le fascisme, seulement Mussolini a besoin de lui, avec sa decima MAS, Borghese représente toute la Marina Militare. Mussolini écoute le rapport de Borghese et conclue par une phrase positive et annonce à Borghese qu’il a carte blanche. Cette réponse un peu trop facile interroge Borghese, qui commence à se demander ou il a mis les pieds…Le lendemain, Borghese arrive à un nouvel entretien, avec l’amiral Legnani, ce dernier conclue sur la même note que Mussolini. Borghese est rassuré. C’est une semaine plus tard que Borghese rejoint La Spieza, les éléments de la decima MAS alors en permission depuis l’annonce de l’armistice sont alors emmenés à rejoindre leur corps, le plus célèbre d’entre eux, Luigi Ferraro fait parti des éléments appelés.

Borghese est ravi, fière, son unité est recomposée et du travail les attend. Le front est relativement proche, il décide alors de déplacer le centre d’entrainement de Livourne et charge Eugenio Wolk de trouver une piscine dans le centre de l’Italie, pendant ce temps, c’est Ferraro qui entrainera les hommes à Livourne, le temps de trouve la piscine idéale.
La piscine idéale finie par être trouvée à Valdagno, Wolk, Ferraro et leurs hommes s’y installent accompagnés de 2 marins allemands (Wurzian et Reimann), ils seront rejoints plus tard par une dizaine d’éléments allemands, conformément aux accords passés avec Doenitz.
L’ambiance au sein du camp d’entrainement est tendue, Ferraro met des coups de pressions violents aux jeunes allemands et raconte des anecdotes qui font frissonner les jeunes recrues. Le but avoué ? Ne pas leur faire peur, mais leur faire comprendre l’intérêt de bien s’entrainer.
A raison de 6h voir plus d’entrainement par jour, les hommes rivalisent de courage et de performance, ils iront même jusqu’à organiser une compétition entre les allemands et les italiens, les allemands gagnent, l’élève a dépassé le maitre ! Borghese avait d’ailleurs appris la nouvelle, il était furieux, le centre d’entrainement ayant été déclaré comme un centre de convalescence pour blessés, il n’était pas « fin » d’y accomplir des exploits physiques trop ostentatoires. Cependant, fidèle à ses valeurs, il fait un rapport à Doenitz afin de lui mentionné les performances de leurs hommes.
Dans la perspective des accords passés avec les Allemands, Borghese fini enfin par déplacer le groupe d’intervention de surface et leurs Barchinis. La Decima MAS est prête pour l’action, de l’autre coté, le roi d’Italie déclare officiellement la guerre ouverte contre l’Allemagne.



Création de la Decima MAS « terrestre ».

La décision de Mussolini provoque de terrible déséquilibres, surtout dans le nord de l’Italie ou des responsables fascistes sont assassinés, des militaires désarmés et en permission n’échappent pas non plus aux balles des partisans.
Borghese de son côté vit l’annonce du roi Victor Emmanuel III comme une trahison et décide de rendre visite à Mussolini pour lui faire état d’un projet, celui de la Decima MAS terrestre. Le Duce lui accorde son feu vert et lui attribut une enveloppe d’hommes. Pour le matériel, Borghese n’aura aucun mal à en obtenir de la part des allemands, cette nouvelle unité devant être au front pour le printemps.

L’annonce de cette nouvelle unité n’a pas bien résonné dans l’esprit des officiers de la Decima MAS, Ferraro le premier. Borghese ignore les revendications et critiques qui lui parviennent aux oreilles, ambitieux comme il l’était, il ne souhaite qu’une seule chose, devenir le chef d’une vraie force capable de servir d’exemple à toute l’armée italienne.

La lutte en interne pour le contrôle des forces armées bat son plein, Borghese plus que tous les autres prétendants veut cette place et il faut avouer qu’à la vue de ces faits d’arme, il est pressenti pour remporter le post. En parallèle à cet événement, les volontaires affluent par centaine dans les casernes de Borghese. Seulement un mois et demi après sa création, le bataillon San Marco compte déjà 4000 hommes. Les Borghese comme on les appelle on fière allure et inaugure un inédit uniforme, le San Marco est un bataillon d’élite, une véritable secte avec son langage, ses codes etc.
Dans cette république désordonnée, le bataillon San Marco est lui discipliné, organisé et ne tardera pas à faire naitre les jalousies, Ricci, autorisé par Mussolini à créer une nouvelle milice nationale, les hommes âgés de 30 à 40 ans sont prisonniers dans les camps allemands, les autorités se disputent alors des gosses de 15/17 ans. La crise est proche.

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Déséquilibre politique.

Créé en Sept 43, le régime néo-mussolinien n’a pas encore les traits d’une résistance militaire, seule des petites bandes de partisans avec à leur tête des officiers ont surgit dès le lendemain de l’annonce de l’armistice.
Autour de ces petits groupes militaires s’est créé de petits groupes civils, plus orienté politiquement.
A la fin de cette année 1943, ces groupes deviendront opérationnels, par la même occasion, cette prise de dimension retentira jusqu’au gouvernement fasciste républicain, le premier signe fort parvint des usines FIAT ou des groupes clandestins de communistes ont réussi à mettre en grève l’usine automobile, 50000 ouvriers stoppèrent le travail. Ce genre d’action vont déclencher chez les allemands de forts mécontentements…Hitler lui même donnera l’autorisation de faire des exemples, en emprisonnant voir en fusillant certains grévistes. Les passages à l’acte suivirent.

Mussolini, suite à ces événements du se rendre à l’évidence qu’il ne disposait pas de force militaire ou policière suffisante et que se sont bien les allemands qui dirigent le pays. Mussolini écrira à Hitler via l’ambassade de Berlin, afin que des armes soient fournies à la police, que certains militaires emprisonnés en Allemagne soient libérés et enfin, le plus terrible pur Mussolini, demander une plus étroite collaboration. La réponse allemande fut violente, elle faisait état d’un non catégorique d’armée d’avantage la police italienne mais en plus mentionnée la fait qu’Hitler avait donné les mesures nécessaires contre les grévistes, en résumé, Hitler dénonce une forme d’incompétence de la part de Mussolini. La fin de non-recevoir était alors évidente. A cela, il fallait ajouter que les différents chefs de bandes armées fascistes, initialement chargé de faire régner l’ordre, ne voulait pas non plus être sous l’autorité du gouvernement centriste. Tout cela alors que les groupes communistes se montraient de plus en plus offensifs, sabotant le régime et assassinant même parfois les notables du régime en place.

Les offensives communistes ont parfois atteint des sommets d’horreur, comme lors du congrès de Vérone, ou 20 responsables locaux du fascisme furent assassinés. La première réaction à cette montée de la violence sera de mettre en place la Garde Nationale Républicaine créée par Ricci, seulement, comme expliqué plus haut, les effectifs ne sont pas constitués des meilleurs éléments et le groupe essuie des échecs cuisants, Ricci décida alors d’ouvrir de nouveaux bureaux de recrutement, seulement, comme vu plus haut, se ne sont que des gamins qui venaient de présenter, Borghese ayant raflé le gratin.
Ricci, conduit par sa jalousie soumit l’idée à Mussolini de devenir le responsable hiérarchique de Borghese, ainsi, il aurait accès à des hommes entrainés et ayant de l’expérience, Mussolini abonde dans son sens. L’amiral Ferreni décida même d’aller encore plus loin en voulant organiser le départ des dernières recrues du bataillon San Marco vers l’Allemagne, dans le même camp que les hommes de la Garde Nationale Républicaine. Ce dernier acte sera la goutte d’eau faisant déborder le vase.

Crise, trahison, arrestation.

Inutile de dire que Borghese refusera de se plier aux ordres et organisations mentionnées plus haut, Mussolini n’apprécie pas et demande à ce que Borghese soit sanctionné. De son côté, Borghese est à La Spieza et il n’ignore pas du tout ce qu’il se trame, cependant, fidèle à lui même, il reste confiant et décide de partir à Venise. Pourquoi Venise ? Les nageurs de combat n’ont plus rien à apprendre en bassin fermé, Wolk et Ferraro se sont donc chargés de trouvé un nouvel endroit ou exercer les opérateurs qui plus est, dans un endroit reproduisant au mieux la situation réelle et Borghese souhaite se rendre compte par lui même du réel intérêt de s’installer à Venise.
La lagune de Venise s’avère parfaite, eau de mer, courants sournois, des eaux obscures, des fonds vaseux sur lesquels il est possible d’effectuer des marches et il y a même un vieux bateau abandonné, le Tampico qui pourra permettre de s’entrainer à des sorties, comme il avait été fait pour Gibraltar.
De l’autre côté, l’amiral Ferrini profite de l’absence de Borghese à La Spieza pour envoyer l’officier devant remplacer Borghese. Ce dernier absent, Ferrini se dit que l’opération devrait se passer sans encombre. Terrible erreur de jugement.

Borghese, avant son départ avait laissé des consignes strictes, ce qui fait que l’officier envoyé par Ferrini est immédiatement mis aux arrêts, de son côté, le prince noir envoi un télégramme à Salo afin d’expliqué qu’il est le seul responsable des actes effectués par ses hommes et qu’il assume. Mussolini convoque immédiatement Borghese. Borghese se rend au bureau de Mussolini, il attendra plusieurs heures, à 14h, les portes s’ouvrent, à la tête d’une trentaine de miliciens, Ricci qui s’exclame : Au nom du Duce, je vous arrête !
Borghese n’oppose aucune résistance et se retrouve enfermé dans une chambre, Ricci lui a signifié avant que son cas allait être examiné en commission d’enquête. Borghese esquisse un léger sourire. Il est confiant, toujours autant confiant.

L’information parvient à La Spieza, elle ébranle tout le monde, les autorités maritimes allemandes et le préfet local apportent leur soutient à Valerio Borghese, de leur côté, les hommes de Borghese menace de faire une marche à Salo pour venir libérer Borghese.
4 jours plus tard Borghese est libéré, mais le « cas » Borghese n’est pas résolu.

Après ces événements, le prince ne reprend pas le chemin de La Spieza et se dirige vers Milan afin d’y fonder un groupe d’homme, les meilleurs du bataillon San Marco, pour se consacrer ce qui va devenir quasiment une guerre personnelle contre les partisans, trop faibles devant Ricci et les allemands.
Cette opération va échouer, pas assez préparée mais aussi à cause du général Wolff, commandant SS en Italie, une personne méfiante qui regarde de travers « tout ce qui est italien », Borghese fait parti des personnes dont il se méfie, trop autonome, trop suivie, bref, dangereuse pour l’axe.
Fin décembre Wolff décide de transférer le bataillon San Marco en Allemagne pour y former les cadres d’une division et ce dernier promet que Borghese sera appelé pour la diriger.
Wolff ne veut pas d’une armée républicaine, Il est évident que Borghese le gêne, de part son étoffe, son autonomie.

Borghese se rend très bien compte des faits et commence à sombrer et il voit se profiler pour lui un avenir bien rude, un point de non retour. Marche ou crève se dit il.
Son dernier espoir réside dans les quelques nageurs de combat et Barchini résidant sous ordre allemand, donc de l’amiral Doenitz.

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Les alliés progressent, Rome est libéré.

Le 8 janvier 1944 s’ouvre à Vérone le procès des responsables fasciste devant répondre de leur vote face à Mussolini. 2 jours plus tard, sur les 6 personnes assignées, 5 sont condamnées à mort.
La propre fille de Mussolini lui écrira une lettre pour lui demander d’épargner Ciano (le gendre de Mussolini lui même donc), cette dernière explicite que s’il ne fait rien, tous les documents compromettants qu’elle a en sa possession seront employés sans pitié.
Mussolini est ébranlé par ce courrier et appelle diverses personnes pour être conseillé, Wolff refuse de prendre position, Borghese est sollicité, comme Wolff, il ne souhaite pas prendre position.
Le 11 janvier, les 5 condamnés sont fusillés.

10 jours après ces événements, les alliés débarquent à Anzio. Leur progression vers Rome avait été stoppée, ils optèrent pour un débarquement à 45kms de Rome, sur la plage de Nettuno.
Cette action des alliés a permis de déployer 69000 hommes et leur matériel, les allemands vont réussir à contenir les alliés durant 4 mois, de son côté la Marina Militare ne possède plus de grands navires, elle va compter essentiellement sur les Negers (équivalent des SLC, en plus sophistiqué) allemands, les Barchini et VLT (vedette lance torpille) mais aussi et surtout sur les hommes de Borghese, les hommes de la decima MAS.

Dans la nuit du 20 au 21 Mars, pilotes de Negers et marins de la Decima MAS passent à l’offensive, sans grand résultat, seul les Barchini se montrent à la hauteur, ils coulent le L.S.T 305, mais pour les Negers du commando 175 de la Kriegsmarine, c’est un échec total.
Sur les 3à Negers qui prennent la mer, 13 échouent dès le début de l’opération, il faut donc les faire sauter…La Kriegsmarine n’insistera pas plus, un tard pense Borghese dont les Barchini sont renvoyés à Gênes. Les derniers Negers eux, sont renvoyés en Allemagne avec l’unité commando, qui quelques semaines plus tard réussiront en Normandie.
Du côté des alliés, la progression est manifeste, les forces allemandes battent en retraite et Rome tombe le 4 juin.


David contre Goliath ?

Les alliés basés en Corse on un point de vu stratégiquement très fort, ils contrôlent le Golf de Gênes, l’ile d’Elbe et la côte Ligure ou s’organise un actif trafic de cabotage que les alliés veulent éradiquer, voir diminuer sérieusement. Dans la nuit du 14 au 15 juin 44, les alliés parviennent à couler 3 navires allemands, les T.A 25, 26 et 30.
Grace à cette attaque, les alliés parviennent à récupérer l’ile d’Elbes, les forces de l’axe, noyée par les attaquent alliées trouvent refuge dans le maquis de l’ile, Kesselring, maréchal, décide alors de tout faire pour récupérer certains officiers supérieurs. Borghese est convoqué pour cette mission.

Le prince militaire sélectionne 2 vedettes MAS, la mission est plus que compliqué compte tenu de la concentration de navires alliés dans le golf, mais comme souvent, Borghese se dit que qui ne tente rien, n’a rien.
La mission est lancée dans la nuit du 29 au 30 juin, rapidement les 2 vedettes sont repérées par des patrouilleurs torpilleur sur la cote Ligure. Quelques coup de feu sont échangés, sur les 2 vedettes, une est abandonnée, l’autre prend la fuite. Les 14 hommes de la vedette N°562 sont recueillis par les américains. Echec cuisant pour cette mission.

La progression en Europe des alliés est fulgurante, les allemands se déroutent, fuient, les américains enfoncent les lignes, les français ont repris confiance et progressent de nouveau. Sur terre, les jeux sont faits, sur mer, le problème est beaucoup plus complexe.
En effet, les alliés doivent assurer protection aux échanges entre la France, la Corse et l’Algérie, ils doivent remettre en état les ports à cela s’ajoute de continuer à combattre les flottes de l’axe encore très dominantes au nord du golf de Gênes. Car comme dit plus haut, si les grands navires de guerre ne sont plus aussi nombreux, les Negers et les Barchini continuent à faire peur, la Kriegsmarine et la Decima MAS sont au coude à coude dans la bataille, au mépris de leur vie.

Borghese a réussi à convaincre les allemands de mettre en première ligne ses Barchini contre les patrouilleurs torpilleurs américains. L’engagement est particulièrement violent, les Barchini n’atteignent par leurs cibles, les Negers en renfort échouent, les attaquent se répètent en boucle, les échecs sont cuisants, violents, meurtriers. La Decima MAS va perdre au cours des mois suivants plus d’hommes qu’au court des années 1941, 42, 43 ! Côté alliés, tout est mis en œuvre pour prévenir ces attaquent sournoises et violentes, les navires de la Flank Force sont mobilisés pour bombarder la base des moyens d’assaut. Bilan, 10 Barchini seront détruits, 10 torpilles humaines et 3 vedettes lance-torpilles seront sérieusement endommagées. La guerre navale en Méditerranée est finie.

Borghese de son côté récupère le bataillon San Marco, malgré les réticences de du général Wolff, le prince continue la bataille au côté de la Kriegsmarine et en profite pour reprendre la guerre contre les partisans communistes.

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Le Prince noir.

Partout dans le pays les partisans sont organisés en effectif majoritairement communiste, on les appelle alors Corps de Volontaires de la Liberté.
Borghese continue à les cibler en ennemi N°1, sa femme n’est pas étrangère à cette haine viscérale, sa famille ayant échappé en 1917 aux égorgeurs de Lénine, comme Borghese, elle est terrifiée à l’idée de tomber sous les balles des bolcheviques italiens.
Au moment même ou le prince reprend le commandement du San Marco, les partisans sont particulièrement efficaces, Ricci avoua lui même avoir perdu plus de 330 Gardes et accuse plus de 330 blessés. Borghese est attendu par les autorités Italienne du Duce mais aussi par les allemands, son bataillon est attendu de pied ferme, tel le dernier espoir.

Une fois la division regroupée, les allemands engagent un de leur bataillon, le Brabarigo, au côté de la 175éme division de la Wehrmacht, sur le front sud. Ces bataillons vont tous connaître leur baptême du feu face à l’ennemi intérieur, les partisans. Devant lui, Borghese voit ses ennemis de toujours, depuis 1919 il lutte contre eux, il se révèle sans pitié et fait preuve d’une certaine haine agressive. En revanche, contrairement aux ordres reçus, il refuse les pendaisons publique sans que les hommes incriminés n’est été jugés. Pendant que les miliciens de Ricci et les SS luttent contre les partisans, Borghese et sa division mènent le combat sur le terrain, à la loyal. Les combats sont violents, se font avec une certaine rage, c’est à cette époque précise que Borghese va hériter du surnom de Prince noir, sa division héritant du terme Division noire. Les partisans subissent de très lourdes pertes.

La bataille pour libérer Florence a débuté en Aout 44, le 11, la ville est libérée par les alliés, une fois encore, les allemands reculent, mais encore une fois, l’avance anglo-américaine va être stoppée sur la ligne dite gothique. En arrière de ce front, la division noire mène de large ratissage contre les partisans, ces derniers croyant la fin proche sont à découverts, les échangent sont horribles, guidés par la haine, cet épisode préfigure déjà les sanglants règlements de compte de la libération future…

Le cas Borghese refait surface suite à différents événements proclamés de part et d’autre, ce dernier toujours aussi autonome donne son point de vu sur la situation et remet les responsabilités sur le haut commandement militaire et politique. Il devient alors suspect, les allemands envoient des télégrammes explicites au Duce, ils disent que Borghese mène une guerre personnelle, une guerre qu’il dirige seul, contre tout autorité. Borghese, comme à son habitude sait ce qu’il se dit sur lui, mais il continue à se battre, pour l’honneur et le drapeau comme il dit.


Retraite allemande, fin de la guerre.

Le 1er janvier 1945 à Milan, les partisans surgissent dans les salles de cinéma font leur propagande, masqué et armés, de son côté Borghese continue à s’acharner, le moindre accrochage se transformant en bain de sang. Malgré tous ces événements, les allemands continuent d’harceler Mussolini sur le cas Borghese, Mussolini ne les écoute pas et pense plutôt que le prince est un allié de poids, fort des 10000 hommes qu’il a sous son commandement, surtout que Borghese a accepté depuis, de se ranger sous les ordres du ministre de la défense.

A peine le plan était-il mis sur pied que la division noire doit se rendre en Vénétie Julienne, les partisans yougoslaves de Tito menacent Trieste et Udine. Malheureusement, la division noire accompagnée des allemands n’arrivent pas à repousser les hommes de Tito, c’est alors que va se produire le heurt le plus violent que Borghese ai subit avec les allemands.

E grand quartier général avait ordonné de détruire au fur et à mesure de la retraite le potentiel industriel italien. Borghese refuse d’aider les allemands à cette tâche. Il donnera ce même ordre à tous ces subordonnés, allant même jusqu’à demander aux partisans de laisser passer les colonnes allemandes en retraite, Borghese veut finir la guerre dignement.

Suite à ces événement, Mussolini rencontre plusieurs dignitaires de l’état, pour tenter de trouver un accord, ils ne parviennent pas à se mettre d’accord, Mussolini part pour Côme, Borghese ne suivra pas, l’une de ses caserne a été harcelée par des partisans, il veut rester auprès de ses hommes pour combattre l’ennemi intérieur. La fuite de Mussolini rappelle des souvenirs à Borghese, ce dernier se dit qu’il n’en a que faire des histoires politique, sont attachement au combat vient de l’amour qu’il a pour son pays et pour son honneur. Mussolini sera assassiné le 28 avril, les allemands sont au bord de la reddition, Borghese reste seul, comme à son habitude, il sera le dernier officier militaire du Nord le lendemain de l’armistice.


Borghese prisonnier.

De retour à sa caserne, Borghese apprend de source sur que les partisans organisent des cours d’appel du peuple, des conseils de guerre et enfin et surtout, il apprend que l’article 5 du décret sur l’administration de la justice a été approuvé. En synthèse, ce dernier indique que les personnes ayant contribués au désastre fasciste et à la perte du pays sont condamnables de la peine de mort.
De plus, il est prévu que tous les fascistes de Salo pris arme à la main pourront être exécutés sur le champ.
Borghese n’a pas de temps à perdre, il doit sauver sa peau et celle de ses hommes. La nuit venu, il fait habiller en civil ses hommes, pour que ces derniers se fondent dans la masse et qu’ils rejoignent leur domicile, Borghese fera de même, le voilà dans la clandestinité. Borghese se terre dans la banlieue Milanaise, mais l’étau se ressert autour de lui, plutôt que de mourir pendu, il se constitue prisonnier auprès des britanniques, il espère ainsi un traitement plus humain que celui qui aurait pu lui être infligé par les partisans.

Après un bref interrogatoire, il est incarcéré au camp de Padula, avant d’être remis à la justice italienne en Aout 45. Il a échappé à la mort sans jugement.

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Borghese, le procès :

Le prince Borghese se retrouve incarcéré à la prison de Regina Caeli, à Rome et suit avec attention les événements se passants à l’extérieur, le gouvernement italien tente d’organiser l’épuration dans la légalité en jugeant les prisonniers.
Le 28 Octobre 1945, le nouveau président du Conseil (Pietro Nenni) fait connaitre les nouvelles dispositions législatives prévues.
3 mesures importantes sont contenues dans le dit décret :
- 1 – Limitation de l’épuration aux huit premiers degrés de l’échelle hiérarchique du personnel de l’état.
- 2 – Limitation de l’épuration aux cas comportant le licenciement.
- 3 – Décentralisation administrative pour les sanctions.

Le décret qu’envisage Nenni vient donc directement cibler Borghese, heureusement Bonnomi (l’ancien président du conseil) écrira une lettre au conseil en expliquant, que lui-même avait tenté une telle épuration et que les résultats étaient décevants, nenni va-t-il prendre le risque de commettre une erreur alors que le pays est encore sous le choc ?
L’annonce du décret est faite, elle provoquera la chute du gouvernement, pour Borghese, l’alerte a été chaude…

Lorsque Borghese comparé pour la première fois devant la cour d’assise spéciale de Rome, après 2 ans d’incarcération, le climat dans le pays s’est apaisé. Une première loi d’amnistie a été votée par le président Togliatti, une clémence « nouvelle » qui va directement profiter à Borghese et à son supérieur, le maréchal Graziani, lui aussi jugé devant une cours romaine durant la même année.
Dans les 2 procès, les similitudes sont troublantes, même système de défense, qui a copié qui, on ne le sera jamais. De son côté, Borghese continue a ne pas comprendre la situation, il manifeste le fait que sa conduite ainsi que celle de ses hommes n’était conduite que par les armes de la Decima MAS, Pour l’honneur et le drapeau italien, sans se soucier de l’état, qu’il soit républicain, royaliste, fasciste ou antifasciste.
Dès la première audience, le ton est donné, Borghese ne cessera de clamer haut et fort qu’il n’a fait que son devoir, au nom du drapeau de l’honneur et de la patrie, et il se retrouve même accusateur en pointant du doigt la capitulation de 1943. Borghese est un soldat qui a fait la guerre, certes, mais il ne peut accepter de se faire « traiter » de fasciste, sans que personne prenne en compte, à l’époque, quel régime politique était en place et se dit également « non germanophile » et explique d’avoir toujours gérer au mieux les ingérences allemandes (l’affaire avec Wolff par exemple).

Coupable ?
Victime ?
La cour d’assise condamnera Borghese à la prison à perpétuité.

Le procès se retrouve en appel 16 mois plus tard, le réquisitoire déclare que Borghese a agit par orgueil, ambition, la défense reprend les arguments évoqué au premier procès par Borghese et souligne que ce dernier a tout de même sauvé l’industrie italienne qui allait être démantelée par les allemands. Le jugement est revu, Borghese est condamné à 12 ans de prison pour collaboration avec les allemands et bénéficie de circonstances atténuantes pour le « sauvetage » du potentiel industriel italien. Sur les 12 ans, huit années sont immédiatement remises, les 4 autres sont couvertes par la détention préventive. Borghese sera libéré le 17 Février 1949.

Le palais familial ayant été saisi, Borghese se retrouve dans un modeste logement avec son épouse et ses 4 enfants, cependant, les retrouvailles, bien qu’intenses, vont être de courte durée. Dès le lendemain matin, lors du conseil des ministres, le garde des Sceaux, Pela, souhaite examiner les différentes réactions politiques directement en relation avec l’affaire Borghese. Bilan, il souhaite que le dossier soit réexaminé afin de tenter de découvrir d’éventuelles illégitimités.
La libération suite à appel de Borghese a soulevé l’indignation des états majors politiques italiens, que ce soit les centristes ou l’extrême gauche, les voix s’élèvent et le ton se durcit.
Heureusement pour Borghese, cette montée de colère se calmera bien vite.
Le commandant de la troupe d’élite Decima MAS est triste et déçu et ce n’est pas la restitution de la villa familiale, quelques mois plus tard, qui va changer son état d’esprit.


Le Mouvement :

Borghese a traversé bien des obstacles et les derniers événements mentionnés ci-dessus ont poussé le Prince Noir à se faire discret, presqu’à se faire oublier. Sa prestigieuse carrière militaire s’est terminée par un taulé, il a été radié de l’ordre militaire de Savoie, la plus haute distinction militaire italienne…A cela, il faut ajouter une impossibilité de pouvoir exercer une carrière administrative. Que reste t-il du héro ?

Borghese accuse le coup de toutes ces manipulations politiques, en tant que militaire Italien, il n’avait que faire des ordres politiques, c’est le territoire avant tout que Borghese a toujours voulu défendre. Toujours est-il que le temps passe et que Borghese prend enfin le temps de se consacrer à sa famille et parvient même à se reconvertir en agriculteur, le Prince Noir est devenu un Gentleman-farmer.
Cette vie tranquille est normale ne peut réellement être compatible avec un tel passé, malgré sa discrétion, il est difficile pour lui d’être totalement écarté d’une certaine vie « publique », Borghese, s’est avant tout un homme d’action, un aventurier, un caractère, un tempérament entier, autant de qualité qui vont bientôt le pousser à répondre favorablement aux sollicitations de ses anciens compagnons de combat.

De 1946 à 1947, un certain nombre d’ancien compagnon de Borghese, ont repris la lutte dans la clandestinité, sous le sigle des F.A.R (Faisceau d’Action Révolutionnaire). Leurs actions ? Saboter des navires de guerre devant être livrés aux alliés, certaines de leurs opérations ont parfois réussi.

Suite à ces attentats et sous la pression des forces alliées, le gouvernement démocrate chrétien avait autorisé une représentation parlementaire dite d’extrême droite, sous la condition que son action soit faite sous le plan légal. Tous les activistes du F.A.R n’ont pas forcément approuvé une telle prise de position ce qui a entrainé un certain nombre de parti politique, presque tous dirigés par des anciens responsables du F.A.R.
Parmi eu, Giorgio Pini et Pino Romualdi, futur directeur de l’Italiano, il avait également été vice secrétaire du Parti fasciste Républicain, un « digne » héritier spirituel de Mussolini…Au début, le M.S.I avait du conserver une unité intérieure pour faire face aux autres partis, cette action fut relativement facile à mettre en œuvre, puisque il était un mouvement de cadres révolutionnaires rassemblé dans l’action et isolé des foules.
Les premiers journaux n’allaient pas tarder à recueillir quelques échos auprès de l’opinion publique. En 1949, les adhérents étaient plus nombreux et le parti devenait ainsi un réel parti d’opinion ouvert à tous, ce ne fut pas sans conséquence sur le staff de direction. L’Union des Nationaux avait séduit bon nombre de meneurs, au second congrès du M.S.I, le secrétaire général Giorgio Almirante fut remplacé par Marsanich, c’est précisément à cette époque que date l’apparition réelle des 2 tendances, révolutionnaire et bourgeoise, le centrisme disparaissant lui, peu à peu.

C’est en 1950 qu’une affaire permis à ces 2 tendances de se mettre encore d’avantage en relief.
La police politique du ministre Scelba avait réussi à démanteler les derniers réseaux du F.A.R, entrainant l’arrestation d’environ 300 jeunes militants, ils s’étaient vu accusés d’avoir fait sauté des bombes devant le siège du parti républicain et du parti socialiste unifié, presque tous appartenaient au M.S.I, ce qui avait là encore déclenché une vague d’arrestation parmi les jeunes du Mouvement, le procès des arrêtés fut ce qui deviendra le fameux procès des 36.
Ce fameux procès eu comme conséquence direct, l’interdiction du troisième congrès du M.S.I. En parallèle, les tendances révolutionnaires et bourgeoises luttent pour trouver/chercher des alliés, pour beaucoup, Borghese, grâce à son passé, représente un élément de choix, il est un homme capable de faire pencher la balance en leur faveur.
Tour à tour, les représentants de chaque camp tentent de faire sortir Borghese de l’ombre, derrière les murs de son palais le prince avait suivi avec attention l’avancement du Mouvement, il lui semble que le moment est venu d’y ajouter son propre rôle, le climat du pays s’est calmé, son « come-back » sera plus calme, moins soumis aux critiques des politiques, ses 3 années de retraite forcées plus les 4 années passées derrière les barreaux d’une prison lui ont permis de revoir ses positions, ses aspirations.

Le Prince Noir a mûri, l’ancien soldat courageux est devenu un politique conscient, la mutation est importante, mais ne s’est certainement pas faite sans douleur.
En 1952, lors du 3éme congrès du F.S.I, qui avait été reporté donc, Borghese adhère au néofascisme révolutionnaire et se voit élu président du M.S.I. Marsanich se voit attribuer le post de secrétaire général jusqu'à élections d’Avril, ou il est contraint de démissionner et se voit remplacer par Arturo Michelini. La relation entre le Prince et ce dernier ne vont pas être des meilleurs, Borghese sera même contraint de donner sa démission du post de président. La raison ? Michelini a passé des alliances avec les « nationaux ». Borghese rejoint l’opposition.
Cette nouvelle expérience le pousse de nouveau à prendre du retrait et se voit confier la présidence d’une société bancaire de Rome ; le Crédito Commerciale e Industriale.
On ne le reverra plus avant les obsèques de Graziani, qu’il remplace à la tête de l’association des anciens combattants de la république de Salo, nous sommes en 1955.

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paneristo
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De la réapparition publique à la clandestinité :

Algérie, 13 Mai 1958, la révolte impressionne Borghese, ce dernier y voit une possibilité pour les forces de droite, de profiter d’éventuelles conséquences politiques dans leur gouvernement. En France, la prise de pouvoir par de Gaulle est, en revanche, faussement interprétée par la Prince. Il y voit le signe d’une révolution nationaliste en France. Il se rendra compte de son erreur et se retrouvera même partisan à l’Algérie française, et ira même jusqu’à profiter de son statut pour aider certains clandestins de l’O.A.S. Borghese n’est plus président du M.S.I et décide même de quitter la parti en 1963 et créé son propre parti, le Front National.
A 61 ans, l’ambition le tenaille plus que jamais, il rêve de regrouper tous les partis de droite sous sa bannière, un bon nombre d’ancien de la San Marco, de la Decima MAS, des ex-parachutistes le rejoignent, en toute évidence, son parti est hors du jeu démocratique, il quasi paramilitaire. Borghese pense que le système est pourrit et propose de lutter contre l’Italie droguée et démocratique, il veut prendre la tête du pays.

Lors de cette période, Borghese voyage beaucoup et noue des contacts étroits avec ses compagnons de combat à travers le monde, on le voit souvent à Athènes entouré des colonels grecs.
Sa passion patriotique et politique le brûle et l’état italien se méfie de lui comme de la peste, ils connaissent la fougue qui anime l’ancien commandant. Ils ont raison, la Prince Noir néglige de nouveau sa famille, ses relations, une nouvelle croisade se profile.

Les opposants à Borghese et à l’extrême droite voient le Prince partout, même derrière les groupuscules d’extrême droite, Borghese, clairement, fait peur. 30 années se sont écoulées avec ses exploits, qui restent dans l’esprit de beaucoup, un homme capable de faire sauter des navires de guerre en pleine rade de Gibraltar n’aurait aucun mal à dynamiter l’Italie entière se disent certains, tous les actes terroristes lui sont crédités.
15 avril 1969, le bureau du recteur de l’université de Padoue explose, Un ordre de Borghese.
25 avril 1969, 2 bombes explosent à la foire-exposition et à la gare de Milan, ce sont les hommes de Borghese.
En aout 1969, 10 attentats sur des trains sont commis, l’ombre du Prince Noir plane.
12 décembre 1969, une bombe explose à Milan, à la banque de l’agriculture, une seconde explose à Rome à la banque du travail, une troisième et quatrième sur l’Autel de la Patrie. Les « œuvres » de Borghese. Une cinquième bombe sera découverte à la banque commerciale

Est-ce réellement Borghese qui ordonne ces attentats ? Ou certains terroristes utilisent-ils sa « réputation » pour commettre des actes violents ?

En février 1971, les journaux titrent : Le Front National du Prince Noir collabore avec Ordre Nouveau du député de Rome, Mr Pino Rauti, pour semer le désordre ».

Il n’a toujours pas été prouvé le degré d’implication de Borghese dans ces actes terroristes, toujours est-il que le 8 mars 1971, Valerio Borghese se retrouve contraint de disparaître dans la clandestinité.
Borghese confiera à son vieille ami Toschi : « Adieu, tu ne me reverras de longtemps. Je suis soupçonné d’avoir organisé un complot contre la République. Un mandat d’arrêt sera lancé contre moi dès demain ».


Complot ou manœuvre politique, le Prince est-il si noir ? :

Clandestinité, voilà un mot qui ne fait pas peur à Borghese, habitué lors de ces opérations passées, à vivre ainsi. Le voilà en Espagne, chez un ami, un prince avec qui il suit les événements en Italie.
Ce qu’il entend lui donne raison et le conforte dans le fait d’avoir pris la fuite. Le 18 mars, un de ses avocats reçoit pour son client, une convocation du procureur de la république et Borghese se voit inculpé de « conspiration politique » et « d’incitation à l’insurrection armée contre les pouvoirs de l’état, dans la nuit du 7 au 8 décembre 1970 ». La population commence à s’interroger, Borghese est-il devenu un terroriste idéaliste ou est-il victime du pouvoir en place ? Borghese perçoit cet élan de peuple italien et va l’exploiter. Dans un courrier (non affranchie, ni datée) adressé à l’un de ses défenseur, Borghese signale qu’il repousse toutes les accusations lancées contre lui. Les attaquent engagées contre lui ainsi que contre ses amis constituent une sale manœuvre politique dont le but est de favoriser la gauche. Le peuple italiens reçoit favorablement les dire de Borghese, la justice aussi se prend à se pencher de façon différente sur le « dossier Borghese », à tel point que le mandat d’arrêt lancé contre le Prince sera levé un an après son déclanchement.

Que s’est-il passé la nuit du 7 au 8 décembre 1970 ?
Un mois et demi auparavant, Borghese avait rendu visite à l’un de ses amis, un ministre démocrate chrétien. Suite à leur discussion et en guise de conclusion, Borghese lança une boutade : « Je prépare un coup d’état ».
Le ministre et ami de Borghese répliqua alors : « Toi ou les autres, il faudra bien que ça arrive un jour ».
Une phrase qui va raisonner longtemps dans l’esprit du Prince, après tout, son ami, en ses qualités de ministre, devait certainement plus en savoir sur le sujet que Borghese, un complot communiste était-il en marche ? Compte tenu du climat social, l’éventualité n’est pas à écarter. Borghese se dit alors qu’il doit devancer tout le monde (il admettra plus tard avoir confondu vitesse et précipitation). Dans les jours qui suivirent, le Prince effectua un tour d’Italie afin d’établir son plan, dans la fameuse nuit du 7 au 8 décembre, la toile d’araignée est tissée à travers tout le pays, plusieurs centaines d’hommes sont prêts à entrer en action et le plan établi est d’une rare intelligence. Tout est prêt, les armes au poing, en attente, les heures tournent, la pluie bat son plein, il ne se passe rien, pas de garde, Borghese continue l’attente. Finalement, pas d’attaque mais un ordre du Prince demandant à ses hommes de rentrer chez eux. La fureur des éléments a fait qu’il n’a pas été possible de lancer une offensive, cette nuit là, Rome a connu la plus forte tempête depuis plus de vingt ans, les renforts de garde attendu par la Prince n’ont jamais pu arriver. Finalement, cet empêchement sauvera la République.

L’Italie s’enlise depuis l’exil de Borghese, Milan est devenu une plaque tournante des clandestins qui passent leur temps à élaborer des cocktails Molotov, l’extrême droite gravite autour de grands réseaux, que l’on ne tarde pas à attribuer à Valerio Borghese. Encore un point qui n’a jamais pu être prouvé. Borghese, instrumentalisé ?
Toujours est-il que depuis Madrid, Borghese continue à suivre aveuglément son caractère entier, un vrai taureau fonçant parfois tête baissée. En octobre 1973, le Prince prépare une nouvelle conspiration, conspiration démantelée par la Police italienne, malheureusement, le gouvernement en place va encore pouvoir saisir cette opportunité pour de nouveau diaboliser le Prince pour en faire tout simplement l’italien le plus dangereux de tous.

Après son brusque départ de Rome en 1971, la banque qu’il dirigeait sera mise en faillite, il perd sa fortune et des poursuites sont engagées contre lui. A 68ans, il est au bord du gouffre, on lui pardonne les tentatives de coup d’état mais pas ce que certains appellent des escroqueries, l’état italien à de quoi lui porter les dernières estocades, chose qu’ils ne feront pas mais Borghese, toujours aussi virulent persiste à commettre un dernier geste en aout 1974 en voulant mettre en œuvre l’enlèvement du président Italien et la mise en prison de ses ministres, ce sera un échec. Le tout dernier.

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paneristo
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La mort d’un Prince idéaliste :

Le Prince Valerio Borghese a vécu ses derniers jours en Espagne, à quelques kilomètres de Gibraltar, dans un bungalow du Marbella Club, sur recommandation de son médecin.
Le héro de la Decima MAS est fatigué, il a le teint jaune, de lourdes poches sous les yeux, sa clandestinité, son passé, ses activités illégales l’usent.
Ces derniers sentiments sont ceux d’une certaine culpabilité, tout n’est pas blanc, tout n’est pas noir, mais certaines trahisons d’hommes qu’il a servi l’on parfois rendu particulièrement agressif et obstiné.


Le Prince Junio Valerio Borghese est décédé le 26 aout 1974 à 2 h du matin à Cadix d’une Pancréatite aigue.
Le Prince Noir était en exil en Espagne depuis le printemps 1971, malgré l’annulation du mandat lancé contre lui, il ne remis plus jamais les pieds en Italie.
Le 29 aout 1974, son cercueil arrive à Sainte Marie Majeure, le ministre de l’intérieur interdit l’accès à la nef centrale, la messe se déroula dans la chapelle de famille, les compagnons de gloire sont présents, Toschi est là aussi, la larme à l’œil. A ses côtés, Daria Borghese, inconsolable, elle ne survivra pas à son chagrin. A la stupeur général, une horde de jeune fait irruption dans la chapelle, ils s’emparent du cercueil, le hisse à l’épaule et entonnent les vieux chants mussoliniens en faisant faire un dernier tour d’honneur à celui qui aura, finalement, donné de sa vie pour défendre plus qu’un pays, plus qu’une politique, une terre.

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