Panerai Luminor 1950 Submersible 2500 Destro PAM 358 SL
Modèle sorti en 2010, à l’initiative et pour Chronopassion Paris, à très faible numerus de 100 exemplaires, ce modèle est cité comme la déclinaison gauchère du modèle PAM 194 sorti en 2004.
Pour la petite histoire de son annonce et distribution, je vous renvoie à cet article :
http://www.chronopassion.com/wsys/images/presse/PANERAI_PAM_358__Une_srie_limite_trs_bien_dlimite_.pdf
Son prix boutique initial de 8900€ s’envole actuellement entre 16 000$ et 20 000$ en Asie et aux USA (hors frais et taxes), ce qui commence à faire…
La presse spécialisée prédisait lors de sa sortie un doublement voire un triplement de sa cote, il n’en est rien pour l’instant, mais sait-on jamais avec Panerai.
Second modèle exclusif pour Chronopassion avec la Panerai 239 produite en 2006, elles sont toutes deux les seules submersibles OP gauchères, l’une dans un boitier Bettarini, celle-ci dans un bon gros 1950.
Alors Submersible et Panerai, Pourquoi ?
Je vous invite à relire les excellents arguments développés par TR dans sa revue de la 243 ou Mitch pour la revue de la 382.
Submersible et Panerai, c'est l'histoire des origines même si la gamme en tant que telle arrivera plus tard.
La saga des Submersibles
La saga des submersibles est conséquente chez Panerai, pas moins de 27 modèles depuis les 24A,25A jusqu’aux 364,507 et 508 du dernier SIHH 2013.
Les modèles de série courants sont bien sûr les 24 et 25, produits depuis les débuts de l’ère Vendôme en 1998, produits à 19300 pièces pour la 24 jusqu’en 2011 et à 13100 pièces pour la 25 jusqu’en 2011.
Viennent ensuite les modèles (SL pour la plupart) produits à plus de 1000 pièces, les 87 s(2000p), 187 s(2000p), 194 sl(2000p), 243 s(1200p), 305 s(4000p).
Puis les modèles entre 100 et 1000 pièces, avec les nommées 64 sl(500p), 92 sl(500), 106 s(1000p), 170 s(600p), 186 s(500),193 sl(600p), 199 sl(500p), 202 sl(500p), 225 sl(300p), 285 sl(250p), 307 sl(500p), 371 sl(500p), 382 sl(1000p).
Enfin, les pièces exclusives à très faible production que sont les 239 sl(75p), 269 sl(1) et 358 sl(100p), pièces particulières puisque ce sont les deux seuls modèles destro., en édition limitée pour Chronopassion Paris.
Il est intéressant de noter qu’hormis les increvables 24 et 25, 17 modèles sur 27 sont produits en série limitée.
Ci-après un tableau reprenant les différentes caractéristiques de la gamme submersible :
Découvert tardivement, je renvoie également à l'excellent post comparatif de JF (ajout du 7/06/2013) :
http://www.network54.com/Forum/353391/thread/1321800227/A+comparison+between+the+47mm+subs
L'emballage - Boite et Documents
Rien de nouveau sous le soleil, c'est le grand classsique, je ne m'étendrai pas, tout le pack SL est bel et bien là.
Le Boitier
De forme Luminor 1950 en titane, surmonté d’une lunette et d’un protège-couronne en acier brossé, ce qui frappe tout de suite est le contraste des gris, mat pour le titane et satiné pour l’acier de la lunette avec des index en acier poli.
« C’est l’ascension vers la lumière »
Surmonté d’un saphir bombé antireflets double face de 5,9mm, soit le plus épais de toutes les Panerai.
D’un diamètre de 47mm, d’un poids de 170g tout de même, d’une épaisseur de 2 cm, le confort est excellent, nous n’avons pas l’impression d’avoir une enclume au poignet.
La Lunette
Elle est en acier de 7mm de largeur dispose d’index proéminents en acier poli toutes les 5 minutes avec marquage des quarts d’heures, et aux 12h de la lunette correspond une bille remplie de SuperLuminova, ce qui sera notre repère lors des plongées.
Sur sa partie interne légèrement dénivelée est présent un cercle noir de 1mm d’épaisseur, qui dispose du marquage des minutes pour son premier quart supérieur droit.
Elle tourne dans le sens anti-horaire de façon unidirectionnelle avec des crans bien perceptibles, non pas de style coffre-fort mais plutôt roue crantée audible. L’impression restant très bonne.
Les crans de la lunette (ils sont bien visibles sur la photo avant celle-ci) sont en acier poli, de bel effet, qui accentue davantage le détachement boitier/lunette.
Le protège-couronne situé à gauche sur cette sub. est en titane sans fioriture, puisqu’il ne dispose ni du Reg. T.M, ni de l’indication de profondeur sur le levier. Ça n’en rajoute pas trop et ça me va bien.
La valve Hélium est située à droite du boitier en regard de 2h, signalée par un disque en acier avec un classique « He » noté dessus. Cela a le mérite d’habiller un peu ce très haut boitier, même si cela ne servira pas trop souvent...mais permet néanmoins de plonger à 2500m voire plus, car ce modèle est testé à une pression de 320 atm paraît-il, soit environ 3200m, ça nous laisse une marge confortable.
Le dos
Le fond est plein, et c’est heureux pour cette sub. 2500, ce n’est pas une Panerai dédiée aux soirées.
Donc fond plein légèrement bombé sur lequel sont gravés sur quasiment 9 lignes un nombre conséquent de mots, c’est presque un discours pour OP :
Une photo sera plus parlante.
Le Cadran
De couleur noir, à index bâtons peints, généreusement remplis de SuperLuminova d’aspect vert très clair, la lisibilité est elle aussi excellente, d’autant que le cadran est plutôt bien équilibré :
Trois chiffres, 6,9,12, et il convient de le signaler, le 9 est présent sur cette seule submersible de toute la gamme de par l’absence de date avec loupe.
Le 3, absent, donne place à la petite seconde.
Nous retrouvons la segmentation des minutes.
Deux aiguilles scindées chacune en deux parties dont l’extrémité est pourvue de SuperLuminova mais là, d’aspect vert extrêmement pâle comparé aux index, sur environ 3mm sur l’aiguille des heures et 6mm sur l’aiguille des minutes.
Le petite seconde en lieu et place du 3 est classique avec une segmentation par tranche de 5 secondes signifiée par des points.
Cinq lignes de texte, ce qui peut paraître beaucoup, mais finalement ça passe bien et ne paraît pas trop chargé.
Enfin, en lettres minuscules, de part et d’autre du 6, le désormais habituel « L Swiss Made L »
Le Mouvement
Il s’agit d’un mouvement automatique OP III, ETA Valjoux 7750-P1 sans chrono ni date, à réserve de marche de 42h, de 13 lignes ½, 21 rubis, 28 800 alt/h, pont et rotor personnalisés par Panerai, certifié COSC.
Le bruit est celui d’un craquement cranté, que l’on pourrait qualifier de rustique voire inélégant comparé à la douce mélodie des mouvements in-house, mais encore une fois, ça lui va plutôt bien.
Quant au mécanisme, quant le poignet s’agite beaucoup, cela me fait penser à une crécelle dont la rotation s’épuise.
En pratique
Le remontage se fait classiquement par déverrouillage du levier, traction en position 1er cran de la couronne et remontage vers le haut. Bien sûr pas de blocage du ressort sur cette automatique, c’est une bride glissante, donc inutile de remonter pendant une heure, une trentaine ou quarantaine de frictions suffiront.
En position de cran 2, rien ne se passe, c’est normal puisqu’il n’y a pas de date !!!
En position de cran 3, réglage de l’heure, c’est classique.
Les Straps
Deux sont livrés, strap OP cuir marron clair et un bracelet nylon noir très confortable, pour les adeptes de la plongée.
Pourvu du système de changement rapide de strap, c’est un plaisir que Panerai devrait généraliser sur toute la gamme.
C’est simple, rapide et atraumatique pour nos belles, qui plus est avec un outil à pointe plastique, nous ne sommes plus dans un état d’hyperconcentration maniaque et apnéique lors d’un changement…
Impressions
Visuellement, elle est massive, question discrétion, on repassera, moi qui parlais pour plaisanter de mastodonte visant une certaine 194, nous sommes dans la même catégorie.
On a l’impression d’en avoir pour son argent, elle respire la qualité, le mélange titane / acier brossé de la lunette / acier poli des index est du plus bel effet.
Au porté, elle passe étonnamment très bien, bien mieux que je me l’imaginais.
Attention, je ne dis pas que c’est une 210, mais la présence du titane, l’équilibre cadran / lunette et le boitier 1950 font qu’elle me semble portable. Elle ne pèse « que » 170g.
Comparativement à une 372, elle prendrait presque moins de place en largeur et puis portant à droite, fini la couronne ou le protège couronne qui rentrent dans la peau à longueur de journée.
Un bémol toutefois adressé aux accros de la souris de la main droite pour lesquels le protège couronne, en extension de poignet, se plante allègrement dans les veines superficielles. Je vous rassure, la main ne devient pas bleue, il faut juste la porter un chouia plus haut sur le poignet.
Pour être honnête, disons tout de même qu’on la sent, que le centre de gravité est haut, donc quand l’avant bras est à la verticale, madame à tendance à vouloir plonger du nez, on se rappelle alors qu’on a une montre au poignet.
Enfin, cela est évident, mais disons-le, oubliez chemises et manches serrées, voire manches tout court.
Cette 358 est l’amie des polos, chemisettes, et vestes à manches courtes.
Positif
- Sub Destro SL à diffusion intimiste.
- Mélange des « gris » qui la sublime.
- Présence du 9.
- changement de strap simplissime.
Négatif
- Un peu lourde, un peu grosse (pour les poignets de poulets…)…mais c’est une sub.
- Tarif qui monte progressivement depuis 3 ans.
- Il faut s’accrocher pour en trouver une.
MERCI
Dernière édition par Salgado75 le Ven 7 Juin 2013 - 15:23, édité 7 fois